Vallon de la Colebert

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Milieu physique

Nous sommes au point de jonction de deux vallons qui récoltent les eaux du plateau de culture du Prétéry et de la Pichelotte, fusionnant en une étroite vallée qui descend jusqu’à Houx.

Les hautes pentes maintiennent le milieu frais, humide et ombragé. Sur les éboulis calcaires instables, une végétation caractéristique s’est installée. On y trouve du frêne, de l’érable, un peu d’orme; ainsi que de la lunaire vivace, du polystic à aiguillon, beaucoup de mercuriale vivace et partout de la scolopendre, la «langue de cerf», une fougère aux longues frondes fines et vert foncé, rassemblées en touffe.

On appelle ce type de milieu une «forêt de ravins et de pentes» ou une «frênaie-érablière de ravin».

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Disparition du Ry Simon

En observant cette peinture de Houx datant des années 1600, nous découvrons qu’une rivière aux eaux puissantes sort de la vallée de la Collebert. On l’appelait le Ry Simon.

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Vue sur la Meuse, Houx, Poilvache et la tour de Géronsart. Album de Croÿ, 1604. Peint par A. de Montigny

Le sous-sol de la vallée est constitué de roche calcaire. Ce type de roche a la particularité de se dissoudre dans de l’acide. Or, de l’acide, il y en a en faible quantité dans les eaux de pluies et de ruissellement. L’eau acide, en s’infiltrant dans les joints et fissures, dissout et emporte le calcaire. Petit-à-petit, un réseau de tunnels, de galeries souterraines, de grottes, de chantoirs et dolines se crée. Le Ry Simon n’a donc pas changé de vallée, il coule simplement sous le lit à sec que l’on suit en promenant. Sa disparition s’est faite progressivement: il y a trente ans, il existait encore une passerelle, nécessaire pour le traverser à cet endroit-ci.

Selon son débit, il peut encore refaire surface et occuper sa vallée aérienne.

Forge

En 1750, un maître de forge, Monsieur Wilmet, possédait un fourneau sur le Ry Simon. Pour décider l’installation d’un fourneau, il fallait pouvoir se procurer aisément du minerais, du charbon de bois et une certaine quantité d’eau.

Sur votre droite, on peut encore voir un mur assemblé en gros blocs calcaires.

Sur votre gauche, on devine un monticule de terre friable noirâtre. Noirâtre parce ce que très chargée en micro débris de charbon de bois, donc en carbone. Le carbone est imputrescible, non décomposable par des champignons et reste visible pendant des siècles.

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