Architecture
Les faces arrière et latérales de ce reposoir sont construites en briques.
L’architecture de la façade avant est beaucoup plus complexe. Toute en pierre calcaire ciselée: on peut encore voir de fines lignes taillées au ciseau sur les blocs de pierre.
Visuellement, la façade est scindée en deux. Elle est soigneusement bordée par deux paires de colonnades de taille inégale entre lesquelles une large pierre a été intercalée. Les colonnades inférieures se décomposent en trois éléments: une colonne posée sur un piédestal et surmontée d’un entablement. Chaque colonne est constituée d’un assemblage de trois éléments superposés. Comme une des pierres a une largeur différente, on parle de montants (les éléments) harpés.
La niche de saint Antoine est insérée dans le volume supérieur. Elle dépasse le dessus des petites colonnades, créant un léger effet visuel de fuite vers le toit, vers le Ciel renvoyant à l’idée du rôle intercesseur des saints.
Un effet esthétique sur le côté de certaines pierres rythme les faces latérales du reposoir: elles sont bosselées.
Dans la partie inférieure, une cavité avait été prévue pour contenir un tronc.
Le reposoir Saint Antoine a été restauré en 1942.
Il est de style néoclassique très tardif, de la fin du 19ème siècle.
Il a remplacé une chapelle indiquée sur la carte du dépôt de la guerre de 1868.
Saint Antoine
Saint Antoine de Padoue a vécu aux 12ème - 13ème siècle. Moine, il appartenait à l’ordre des Franciscains. Il a été extrêmement célèbre.
On le représente vêtu de l’habit des franciscains, tenant une branche de lys comme symbole de pureté. Il porte l’enfant Jésus et un livre.
A ne pas confondre avec saint Antoine Abbé, l’Anachorète égyptien du 3ème -4ème siècle qui a comme attribut un bâton-croix, un cochon, une clochette, les flammes du feu de Saint Antoine. Ni avec Joseph, qui peut également porter l’enfant
Jésus ou arborer une branche de lys.
« Saint Antoine, rendez ce qui n’est pas à vous!»
