Statue du Christ-Roi
Comme dans un bon nombre d’autres paroisses belges, c’est à l’occasion du centenaire de la Belgique que fut érigée la statue du Sacré-Cœur. A Dorinne, la statue du Christ-Roi est bénie le 5 octobre 1930. Cette statue est également appelée Christ du centenaire.
Une hypothèse suggère que le Christ-Roi a pu être érigé pour remercier Dieu d’avoir protégé le village lors de la guerre 14-18. En effet, Dorinne a été relativement épargnée comparativement à d’autres villages qui ont davantage souffert des actions des Allemands (incendies, pillages, civils fusillés…) tel que cela fut le cas dans le village voisin, Spontin.
Le Sacré-Cœur étend ses bras sur toute la paroisse dans un geste de pardon ou en signe d’une protection perpétuelle. Il est souvent représenté par un cœur centré sur le corps du Christ, avec ses mains transpercées dirigées vers lui.
Le Sacré-Cœur est un peu oublié de nos jours alors qu’il a été très vénéré il y a quelques dizaines d’années. On trouvait des statues et des images de lui dans toutes les habitations.
Arthur et Auguste Laloux
Arthur Laloux, revenu au village soigner son bétail, assiste à une scène inattendue: un SS dégaine sans raison son revolver et tire en direction de la statue du Sacré-Cœur dominant le village. Mal lui en pris puisqu’il perdra la vie quelques heures plus tard.
Pourquoi la rue porte-t-elle le nom d’Auguste Laloux ?
Le célèbre écrivain de langue wallonne, Auguste Laloux, vécut à Dorinne, dans cette rue. Auguste Laloux s’est illustré dans le genre du roman. Li p’tit Bêrt est son œuvre la plus connue.
Il fut enseignant à Maredsous et Godinne.
Après la Seconde Guerre mondiale, il a accueilli des enfants en décrochage scolaire ou placés par le juge pour leur donner des cours de remédiation au sein de sa propre famille, dans une vie rythmée par les études, les activités artistiques et le travail de la terre. Il y eut ainsi jusqu’à 30 enfants dans la maison de la rue qui porte maintenant son nom.