La ligne 128

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Histoire

Dès le milieu du 19ème siècle, les premiers trains circulèrent régulièrement en Belgique. Diverses compagnies se partageaient la gestion des lignes construites: la «Grande Compagnie du Luxembourg», la «Société des Chemins de Fer de Liège à Namur», le «Nord Belge», l’«Etat Belge»…

La ligne 128 relie Ciney à Yvoir. Une première portion sera ouverte en 1898. Elle permettra de joindre Ciney à Spontin. La construction de la ligne continuera progressivement pour finalement arriver à Yvoir neuf ans plus tard, en 1907. Le trafic passager cessera en 1960 et le trafic marchandise en 1983. Le terminus passager de la ligne a changé plusieurs fois durant son utilisation: Yvoir ou Dinant, Anhée et même Warnant.

Dès 1992 la ligne 128 se verra à nouveau partiellement utilisée. D’abord prudemment, notamment par un autorail, pour être finalement réouverte au public en 1999. Il s’agit maintenant d’une circulation à but touristique, organisée par le «Chemin de fer du Bocq».

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Des locomotives à vapeur ont circulé sur la ligne jusque dans les années cinquante. Elles furent remplacées par des locotracteurs pour la traction des wagons de marchandise et par des autorails pour convoyer les passagers.

Spécificités

La construction tardive de la ligne 128 s’explique entre autres par les particularités géographiques de son tracé. Elle suit la vallée du Bocq et il a fallut construire un nombre remarquable de ponts et de viaducs pour enjamber la rivière tout en perçant les collines de tranchées à ciel ouvert ou de tunnels. Entre autres le tunnel d’Yvoir ou «Tunnel d’Hitler» qui mesure 1050 mètres, un des plus longs de Belgique au moment de sa construction.

La ligne Ciney à Yvoir est à voie unique. Des voies d’évitement ont été prévue à Spontin, Dorinne-Durnal et Evrehailles-Bauche pour le croisement des trains. Il existait également plusieurs «voies de raccordement».

La liaison de Ciney à Yvoir se faisait en une quarantaine de minutes pour les 21 Km de voie ferrée et les douze stations. Après la deuxième guerre mondiale, sept trajets aller-retour étaient programmés chaque jour.

Carrières et ligne 128

L’histoire de la voie est intiment liée au développement des sites carriers de la vallée. Plus que le transport des voyageurs, c’est l’acheminement des pavés, du balast de voies ferrées, des cailloux pour l’assise des routes qui justifiait la construction et ensuite l’exploitation de la ligne. Les carrières avaient besoin d’exporter leur production d’une manière efficace. Elles ont été implantées en bordure de la voie ferrée par facilité.

De nombreuses voies de raccordement permettaient à une locomotive attelée de s’approcher du cœurs des sites de production où les wagons étaient chargés. Ces petites locomotives, ultérieurement des locotracteurs, distribuaient les wagons de marchandise puis les reprenaient et les amenaient dans les gares de formation où les convois plus importants étaient recomposés.

D’ici, on voit l’entrée du tunnel de Durnal. Sur la gauche des rails, avant le pont du Bocq et l’entrée du tunnel, un raccordement se repiquait sur la voie principale. Il desservait les carrières des Pirettes.

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