Petit bâtiment au Pré Daine

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La machine à eaux

Le bâtiment abritait initialement une «machine à eau». L’énergie hydraulique produite par la rivière permettait d’actionner une pompe qui remontait de l’eau potable d’une nappe phéatique jusqu’à Purnode, soit un dénivelé de 125 mètres pour une distance de près d’un kilomètre.

L’eau était stockée dans un réservoir en forme de butte de terre, le long de la Route de Dorinne. Ce même réservoir fait aujourd’hui office de château d’eau, alimenté et géré par la société wallonne des eaux.

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Réservoir d’eau de Purnode

Turbine hydroélectrique

Le Bocq est une rivière aux eaux vives et rapides. Pour y produire de l’énergie, hydraulique ou électrique, il suffisait de créer un «coup d’eau»: un barrage qui retient l’eau et un bief qui amène une partie de cette eau à une machine. La longueur et la largeur du canal joue un rôle important dans le dispositif puisqu’ils contrôlent le débit et donc la force de l’eau qui sera transformée en une énergie mécanique ou électrique. Les «coups d’eau» étaient nombreux sur le Bocq. Pendant des siècles, ils ont permis d’actionner des roues de moulins, des souflets de forge, des «makas». De Spontin jusque Yvoir, de nombreuses turbines électriques ont été installées durant le 20ème siècle: à l’ancienne «Pizza enchantée», à Chansin, au Cul du Four, aux carrières de Purnode, au Pré Daine, aux carrières Dapsens…

Cette électricité servait soit pour des habitations, des bureaux soit pour alimenter des moteurs sur les sites carriers. A partir de 2009, le site du Pré Daine a été complètement réhabilité: restauration du bief, du bâtiment, remplacement des anciennes machines par des turbines modernes. L’idée étant de promouvoir un type de production électrique et de pouvoir en faire la démonstration à toute personne intéressée.

Contournement à poisson

En 2010, un vaste projet de restauration hydrobiologique de tout le cours du Bocq a été lancé. Il s’agit du projet Walphy. Il concernait notamment la libre circulation des poissons sur tout le Bocq et il impliquait la suppression ou la modification des constructions restreignant les déplacements des poissons, comme par exemple les barrages des retenues d’eau. Quelques travaux d’aménagement ont donc dû être réalisés. Notamment au Pré Daine. Pour pouvoir conserver la petite centrale hydroélectrique, il fallait maintenir la retenue d’eau. On a donc complété le dispositif en créant un petit bras de rivière que les poissons utilisent pour contourner le barrage.